Différence de texture, différence de nature?

Le gazon est le titre d'un des lieux communs de Serge Bouchard et de Bernard Arcan, anthropologues québécois. La pelouse est une marque du passage des Hommes, nous avons policé cette parcelle de nature verdoyante jusqu'à ne plus avoir un brin ni plus long ni plus vert que les autres. «En d'autres termes, le gigantesque effort de civilisation se résume à cet objectif unique: pouvoir déjeûner sur l'herbe sans crainte de vous y enfoncer, sans déchirer votre crinoline, sans même avoir à défendre la propriété de votre sandwich au pâté contre la convoitise d'un grizzly mal léché. L'être qui jadis chassait l'aurochs et l'éléphant n'a plus rien à combattre aujourd'hui, sinon les colonies de fourmis.» La guimauve pour sa part exprime aussi la même tension nature/culture. La petite fleur mauve n'est plus la première chose venant à l'esprit de plusieurs en disant «guimauve». C'est la pâte molle, blanche, sucrée et ouatée qui occupe soudainement tout notre esprit. Comme quoi, nous, les humains, sommes capables de beaucoup de choses!

mercredi 4 juillet 2007

C'est un retour... avec Facebook

Bon ben, il ne se mettra pas à jour tout seul ce blog là. Si je n'y écrit rien, ça l'air que rien ne se passe.

Le week-end dernier, il y avait les retrouvailles de la cohorte 1997 de la polyvalente Marie-Esther de Shippagan. Dix ans déjà depuis que nous avons fini. Les vieux chums sont encore de la partie parce que nous avons bien fêté l'occasion. Malgré les absents, avec ou sans raison valable, nous nous sommes faits une belle fin de semaine.

Merci aux organisateurs, vous avez réussi votre coup.

Tout au long de ces retrouvailles on m'a demandé: « es-tu sur Facebook? ». La réponse était non, mais là c'est devenu oui depuis hier, question de voir les photos de la fin de semaine.

La raison pourquoi je n'ai pas mis à jour ce blog depuis décembre est simple: travail et études. Et là, je dois retourner au travail, alors à bientôt.

lundi 18 décembre 2006

Ma tuque de Noël c'est un voile

Le retrait d'un arbre de Noël du hall d'entrée d'un tribunal ontarien m'a quelques peu surpris. Je ne croyait pas que les principes de l'accommodation raisonnable pourraient nous mener si loin. Désormais, il est de mise, au Canada, de souhaiter le bon solstice d'hiver à ses concitoyens, du moins, c'est ce que privilégie Patrimoine Canada, et certains politiciens suivent la tendance.

Le port du kirpan, du voile islamique, les femmes en shorts d'un YMCA de Montréal, la nourriture kacher dans les prisons et à l'hôpital sont autant de causes qui ont solicité l'interprétation du concept «accommodation raisonnable» . Dans tous ces cas, se sont des symboles ou des représentations venus de l'extérieur qui étaient en cause, l'arbre de Noël, c'est un symbole d'ici. C'est une juge de Toronto, Mme Marion Cohen, qui a décidé que l'arbre vexatoire de l'entrée devait être déplacé à un endroit plus approprié, soit «dans une arrière-salle, derrière des portes givées», nous rapporte Lysiane Gagnon dans La Presse.

Comme le faisait remarqué récemment un invité de M.-F. Bazzo, le mot accommodement réfère déjà à un arrangement raisonnable, alors dire d'un accommodement qu'il est raisonnable nous entraine dans une tautologie.

C'est ce qu'il m'a semblé lorsque, il y a de ça déjà quatre ans, j'ai tâché de fournir un plan de service d'accomodation raisonnable à un organisme sans but lucratif voué à la documentation du fait religieux. Ce fut mon premier contact avec ces principes. Il a fallu que je consulte les documents du ministère aux titres interminables comme La gestion des conflits de normes par les organisations dans le contecte pluraliste de la société québécoise. Principes de fond et de procédure pour guider la recherche d'accommodements raisonnables. Duquel document nous pouvons lire ceci en page 7:
«2.1 L'obligation d'accommodement raisonnable est une question juridique de droit, mais aussi et d'abord une norme de sens commun, de solidarité civique spontanée, où des «arrangements» servent à réduire les frictions de la vie quotidienne»

Il est certain que ces documents furent produits par un ministère québécois, mais dans le domaine du raisonnable, les choses ne devraient pas trop varier d'un océan à l'autre. Il y a une culture publique où tout n'est pas négociable et les politiques devraient «faire évoluer progressivement les normes communes selon la règle de la majorité, mais au plan proprement collectif, au niveau de l'ensemble de la société ou des collectivités locales ou régionales, selon le cas».

Bon, Noël est une fête à caractère religieux, à la base, mais nous pourrions en discuter longuement. Le Père Noël est un personnage mille fois récupéré, et ce, depuis des milliers d'années. L'arbre de Noël est, a priori, un symbole païen de la mythologie nordique. Fier représentant de l'ordre naturel, il a lui aussi souvent été récupéré. Est-ce que les non-chrétiens se sentent vraiment lésés par le symbole? Ça ne semble pas être le mot qui soit venu des réactions des représentants des communautés culturelles.

Le port du kirpan est toléré dans les écoles du Québec mais pas l'arbre de Noël dans un tribunal de l'Ontario. Sur quelle planète est-ce que je vis? Quelqu'un peut me le dire? On ne permet plus aux Montréalaises de faire du vélo stationnaire dans les vitrines du Mile End; ce n'était tout de même pas le Red Light District d'Amsterdam où les dames exibent leur chair pour votre pécule.

Si vous avez bien remarqué, je n'ai pointé du doigt aucune communauté particulière, que des faits reliés à diverses cultures/religions. Je suis pour une société plurielle, pour la découverte de l'Autre, pour la diversité en tant que catégorie sur laquelle construire une société nouvelle mais je suis aussi pour la liberté de culte, la liberté d'expression, la laïcité étatique et surtout la liberté d'être, de façon individuelle et collective.

Noël, fête religieuse, ce n'est plus vraiment la réalité.

La part de raisonnable dans ce cas-ci, serait peut-être d'expliquer à nos enfants (chrétien ou non) combien d'arbres sont coupés par année sur la planète, le rôle qu'il joue dans l'écosystème planétaire, bref, une petite pensée verte en cette période de consommation excessive. Peut-être qu'en fin de compte ce n'est pas une si mauvaise idée que de se souhaiter un joyeux solstice! Mais pour être conséquents, il faudrait le penser en termes accommodants. Alors bonne saison des pluies à mes amis thaïs, bon été à mes amis de l'hémisphère sud, et joyeux Hanuka, Mme la juge Cohen.

Le temps des vacances

Eh oui, les guimauves sont cuites! La session d'automne, c'est réglé et c'est bien réglé. C'est très satisfait de mon effort que je peux maintenant prendre un moment de détente.

Bonnes grosses grobes, alcool au besoin, plaisir en famille et entre amis. C'est le temps des fêtes, et j'en profite pour souhaiter à tous du bonheur, beaucoup de bonheur.

mardi 12 décembre 2006

Se faire examiner

C'est la période d'examens, juste comme ça avant le temps des fêtes. C'est le moment où nous, étudiants, devons démontrer que nous avons appris quelque chose. Démontrer que nous n'avons pas payé nos frais de scolarité universitaires pour rien.

Je me sens un peu comme le pompier arrosé. Toute la session, je me suis attardé à l'examen de la langue (syntaxe par pédagogie inductive, grammaire de la langue orale, variation linguistique dans le temps et dans l'espace, enseignement de la langue, phonétique et phonologie,...). Mais là, j'en suis à me faire examiner pour voir si je suis bien en mesure d'examiner mon objet d'étude.

Ne m'en voulez pas si le sujet de cet article n'est pas très intéressant. C'est tout ce que j'ai en tête: EXAMENS! Il ne m'en reste plus que deux. Je vous le promet, je reviendrai au galop par la suite.

lundi 4 décembre 2006

Regard particulier d'un instant


Vendredi dernier avait lieu le vernissage d'une amie: Julie Caissie. Julie est étudiante en arts visuels à l'Université de Moncton. Ses médiums favoris sont la photo et l'estampe; pour les bosoins de cette expo, elle a joint les deux médiums.

Son exploration des lignes offertes par notre environnement (les paysages naturels et ceux résultant de la construction humaine) est très intéressante. La juxtaposition d'images à laquelle a procédé J. Caissie semble être un exercice ludique ayant porté ses fruits. La technique n'est pas nouvelle, mais plutôt bien maîtrisée. De toutes façons, le débat nature/culture n'est pas d'hier et en intéresse plus d'un, et je me prend ici à témoin.

Le débat est loin d'être vidé et l'apport de Juli est vénérable; l'effet créé par la manipulation de photos par l'imprimerie (c'est ça l'estampe, hein Julie?) est efficace pour alimenter les tensions déjà existentes entre ses sujets: les poteaux de téléphone, les arbres, les transistors électriques, les gouttes de pluie, les lampadaires, les nuages, etc.

J'ai eu quelques images préférées et d'autres qui m'ont moins parlées mais dans l'ensemble j'ai été intrigué par le Regard particulier d'un instant de Julie Caissie.

En montre à l'Alliance française sur la rue St-Georges, à Moncton, jusqu'au 17 janvier 2007.

samedi 2 décembre 2006

À zouzou

Le message qui suit s'adresse à tous et à toutes mais il est surtout dirigé à l'intention de zouzou... ah l'utilité d'un titre!

J'aimerais bien m'excuser pour ma réaction quelques peu excessive. J'ai regardé mon blog en me levant en retard et du mauvais pied. Ça fait donc deux matins en deux jours! Je n'étais pas très, très fier de moi.

Comme tu peux le constater zouzou, j'ai publié tes autres messages et les prochains le seront aussi. L'ironophobie, ce n'est pas moi, habituellement. Mais, là, j'ai tout pris au premier degré, je me suis emporté. De plus, la semaine dernière j'ai entendu une entrevue avec des bloggeurs qui disaient devoir filtrer ainsi leurs blogs car des internautes profitaient des différents blogs pour faire des commentaires tout à fait inutiles, voire vexants.

Oyé, oyé, je lève la fonction modérer les commentaires. Il n'y a que les fous qui ne changent pas d'idée! Je te promet de ne plus prendre tes commentaires au pied de la lettre! Je ferai une gymnastique, les jours de courte mèche, pour remonter au niveau des épaules, sinon, au moins, aux genous de la lettre!

Pour ce qui est du sarcasme sur sur les changements climatiques, je ne change cependant pas d'idée. Il est effrayant de voir notre monde changer de la sorte, et j'ai pourtant été confronté à plusieurs reprise à l'instabilité (financière, émotive, culturelle, et j'en passe!). Ce n'est pas parce que je n'aime pas les vins californiens, ou les gens qui ont du soleil plein la figure, c'est que je suis triste de penser qu'un jour peut-être, nous (humains) ne seront plus là ni pour goûter les fruits de la récolte ni recevoir le soleil plein visage.

À plus zouzou, et au plaisir

jeudi 30 novembre 2006

Sommeil quand tu nous tiens.

Ah! dormir.

La session universitaire tire à sa fin et je suis fier de moi. Depuis septembre, je n'ai manqué que deux classes, une à la mi-session parce que la grippe me retenait à la maison et l'autre ce matin, parce que le sommeil m'a retenu au lit!

Je ne suis pas du type matinal. Je n'ai jamais vu de gloires du matin, vous savez, ces fleurs qui s'ouvrent au levé du soleil et qui se referment avant midi. Cependant, cet automne, j'ai été en mesure de me lever à 7hoo trois matins par semaine. Pour ce qui est du reste des matins, l'heure du levé fut plutôt variable.

Voilà un exploit pour moi. Dans le passé, je suis arrivé combien de fois en retard à mes cours du matin. Il faut dire qu'en habitant à Montréal, souvent, c'est le réseau de transport en commun qui me retardait. Ce n'est pas pour jeter le blâme sur les autres, c'est la réalité. Tant de gens sur un même territoire peut entraîner des problèmes qu'on n'expérimente pas ici, à Moncton.

Alors, c'était ma satisfaction de la journée et je voulais la partager...
Comment prendre du bon côté, un événement plutôt ordinaire!